A la lumière des déclarations du ministère de l'Education nationale, annoncées le 15 juin 2013, à l'APS, par le directeur* de l'évaluation et de la prospective, et touchant à la lutte contre la délinquance à l'école, il est possible de dire que la batterie de mesures préconisées constituent des intentions louables.
L'école, en tant qu'institution éducative, ayant une mission majeure à accomplir, dans la formation de la citoyenneté de l'enfant, son instruction, sa sensibilisation à divers sujets , la collaboration de toutes les parties ( pouvoirs publics, parents , éducateurs, élèves , société civile et autres) étant indispensable, il s'agit donc , pour tout un chacun d'en prendre préliminairement conscience, les rôles inhérents aux différents acteurs , seront ensuite mieux cernés. S'il est inutile, de parler ici, de ses méfaits et conséquences, la délinquance juvénile relève de causes psychologiques, familiales, sociales (dont la vie scolaire) et économiques. La lutte contre ce phénomène complexe, dont le signe avant-coureur, au niveau de l'école, se manifeste par l'indiscipline, thème maintes fois évoqué , recueille sans aucun doute l'assentiment des enseignants, eux qui semblent les plus exposés à ce mal de certains adolescents. Pour ce qui concerne le personnel enseignant , après lecture de la loi d'orientation sur l'éducation nationale, du 23 janvier 2008, un document détaillé, exhaustif, dont certains chapitres ou articles, précisent les missions de l'école, les finalités de l'éducation et autres, force est de constater , que les déviations observées au niveau de l' école, résultent du fait que cette loi ne reste qu'une loi non respectée par ceux qui sont en charge de l' appliquer . Car au niveau de l'école, la solution aux fléaux observés, passe d'abord, par une réforme profonde du système éducatif, qui a fait l'objet de moult recommandations et commissions. Le reste en découlera. A la lecture de points de cette déclaration, intervenant neuf jours après la fin des épreuves de ce fameux Bac 2013, il serait plutôt question de s'attaquer aux causes de la déstructuration de l'école, pas à ses effets. Le problème est donc posé à l' envers. Quant à d'autres intentions annoncées, et qui sont positives, elles restent à approfondir, puis à mettre en œuvre.
S'il s'agit maintenant de n'apprécier, pour l'illustration, qu'un seul point mentionné dans la déclaration de la tutelle, et qui stipule que " Le plan relatif à la protection de l'enfance préconise de rendre les activités périscolaires obligatoires dans chaque établissement " , il est évident que cette préconisation , c'est-à-dire une simple recommandation , relève de l'impossible à court ou moyen terme, pour la simple raison que l'implantation sérieuse des activités périscolaires ,et leur développement , nécessite une ressource humaine disponible, qualifiée et en nombre suffisant ; donc un renfort très improbable de l' effectif de l' Education, qui exige de surcroit des ressources financières et matérielles conséquentes.
Notons que les activités périscolaires, telles qu'elles sont définies et comprises, consistent en des occupations sportives diversifiées, des travaux manuels, des activités d'expression(arts audiovisuels, plastiques, musique..), des activités extra-scolaires (excursions, visites sur divers sites..) et enfin le soutien scolaire, seule opération apparemment réalisable à court terme, et certainement attendue par les parents, pour ne pas subir la rançon des marchands de cours dits privés.
Si les activités dites périscolaires sont importantes, mais posent des problèmes, même à des pays mieux logés que nous, tels la France, il parait donc plus urgent de penser plutôt, à une réforme sérieuse, en étant à l'écoute des spécialistes de l'Education , du personnel éducatif, des enfants qui ont leur mot à dire, et des parents. L ' allègement des programmes, le contenu de ceux -ci, la révision des rythmes scolaires, les méthodologies, la formation continue des formateurs, les conditions de recrutement de ces derniers, la surcharge des classes, la prise en compte des conditions de travail du corps de l' Education , telles sont les attentes les plus largement exprimées. N'est-il pas ainsi plus pragmatique, ou plus judicieux, de mieux envisager les perspectives, dont le succès présente une forte probabilité, car recueillant une forte adhésion ? La priorité et l'urgence c'est le scolaire, pas le périscolaire, ce rêve ou cette chimère.
* «De l'indiscipline dans le système éducatif» in Le Quotidien d'Oran du 06 janvier 2011 .p14
L'école, en tant qu'institution éducative, ayant une mission majeure à accomplir, dans la formation de la citoyenneté de l'enfant, son instruction, sa sensibilisation à divers sujets , la collaboration de toutes les parties ( pouvoirs publics, parents , éducateurs, élèves , société civile et autres) étant indispensable, il s'agit donc , pour tout un chacun d'en prendre préliminairement conscience, les rôles inhérents aux différents acteurs , seront ensuite mieux cernés. S'il est inutile, de parler ici, de ses méfaits et conséquences, la délinquance juvénile relève de causes psychologiques, familiales, sociales (dont la vie scolaire) et économiques. La lutte contre ce phénomène complexe, dont le signe avant-coureur, au niveau de l'école, se manifeste par l'indiscipline, thème maintes fois évoqué , recueille sans aucun doute l'assentiment des enseignants, eux qui semblent les plus exposés à ce mal de certains adolescents. Pour ce qui concerne le personnel enseignant , après lecture de la loi d'orientation sur l'éducation nationale, du 23 janvier 2008, un document détaillé, exhaustif, dont certains chapitres ou articles, précisent les missions de l'école, les finalités de l'éducation et autres, force est de constater , que les déviations observées au niveau de l' école, résultent du fait que cette loi ne reste qu'une loi non respectée par ceux qui sont en charge de l' appliquer . Car au niveau de l'école, la solution aux fléaux observés, passe d'abord, par une réforme profonde du système éducatif, qui a fait l'objet de moult recommandations et commissions. Le reste en découlera. A la lecture de points de cette déclaration, intervenant neuf jours après la fin des épreuves de ce fameux Bac 2013, il serait plutôt question de s'attaquer aux causes de la déstructuration de l'école, pas à ses effets. Le problème est donc posé à l' envers. Quant à d'autres intentions annoncées, et qui sont positives, elles restent à approfondir, puis à mettre en œuvre.
S'il s'agit maintenant de n'apprécier, pour l'illustration, qu'un seul point mentionné dans la déclaration de la tutelle, et qui stipule que " Le plan relatif à la protection de l'enfance préconise de rendre les activités périscolaires obligatoires dans chaque établissement " , il est évident que cette préconisation , c'est-à-dire une simple recommandation , relève de l'impossible à court ou moyen terme, pour la simple raison que l'implantation sérieuse des activités périscolaires ,et leur développement , nécessite une ressource humaine disponible, qualifiée et en nombre suffisant ; donc un renfort très improbable de l' effectif de l' Education, qui exige de surcroit des ressources financières et matérielles conséquentes.
Notons que les activités périscolaires, telles qu'elles sont définies et comprises, consistent en des occupations sportives diversifiées, des travaux manuels, des activités d'expression(arts audiovisuels, plastiques, musique..), des activités extra-scolaires (excursions, visites sur divers sites..) et enfin le soutien scolaire, seule opération apparemment réalisable à court terme, et certainement attendue par les parents, pour ne pas subir la rançon des marchands de cours dits privés.
Si les activités dites périscolaires sont importantes, mais posent des problèmes, même à des pays mieux logés que nous, tels la France, il parait donc plus urgent de penser plutôt, à une réforme sérieuse, en étant à l'écoute des spécialistes de l'Education , du personnel éducatif, des enfants qui ont leur mot à dire, et des parents. L ' allègement des programmes, le contenu de ceux -ci, la révision des rythmes scolaires, les méthodologies, la formation continue des formateurs, les conditions de recrutement de ces derniers, la surcharge des classes, la prise en compte des conditions de travail du corps de l' Education , telles sont les attentes les plus largement exprimées. N'est-il pas ainsi plus pragmatique, ou plus judicieux, de mieux envisager les perspectives, dont le succès présente une forte probabilité, car recueillant une forte adhésion ? La priorité et l'urgence c'est le scolaire, pas le périscolaire, ce rêve ou cette chimère.
* «De l'indiscipline dans le système éducatif» in Le Quotidien d'Oran du 06 janvier 2011 .p14